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24 / La flore intestinale ou la microbiote

 

La flore intestinale

 

     Scientifiquement, la flore intestinale porte le nom de microbiote. Je veux bien, mais comme je ne suis pas de cette classe de scientifique et que le nom de flore rappelle celui des fleurs, fait penser par analogie et avec bonheur au printemps qui approche, je préfère  rester gentiment auprès des fleurs et de la flore … intestinale.

     Ne restons tout de même pas couchés dans l’herbe au milieu des fleurs à regarder le ciel bleu mais plongeons nous dans  ce milieu  obscur  et  mystérieux  que  constitue  nos intestins et leurs hôtes si actifs.

     Imaginez ces intestins, constitués de plis et de replis, ils couvriraient la surface de deux  terrains de tennis si nous pouvions les étaler sur le sol ! Et ils mesurent  environ 7 mètres de long. Dans cet exemple,  seul un demi-terrain serait occupé par la flore intestinale.

     Les intestins,  sont le principal lieu de vie de ces bactéries amies, indispensables à la digestion et à l’assimilation.

     Comme vous le savez, nous avons deux sortes d’intestins : l’intestin grêle et le gros intestin, appelé aussi côlon.

 

 

L' intestin grêle

    

     L'intestin grêle  est constitué par le duodénumle jéjunum et de l'iléon. C'est en son sein que notre usine intérieure va entreprendre la partie  cruciale de la décomposition et de l'absortion des éléments nutritifs des aliments absorbés.

       Ainsi,  le bol  alimentaire précédemment brassé par  l'estomac  et   imprégné des secrétions du foie et du pancréas au niveau du duodénum,  s'y retrouve littéralement scanné  et dépouillé de tous les nutriments actifs dont notre organisme a besoin.

    

 

 Le gros intestin 

 

     Une petite poche appelée "caecum" relie l'intestin grêle au gros intestin        

     La dernière partie du tube digestif  est composée  du côlon, du rectum et de l'anus.

     On divise le gros intestin en trois parties : le côlon ascendant (à droite) où se cache l'appendice ( et non pas l'appendicite comme certains le disent), le côlon transverse puis le côlon descendant (à gauche) où va se terminer l'odysée du bol alimentaire.

     La fonction principale du côlon consiste à transformer la substance provenant de l'intestin grêle (le chyle) en fèces.

     La muqueuse du gros intestin secrète un mucus qui lubrifie l'intérieur du gros intestin pour faciliter le passage des fèces. C'est ce mucus qui contient les anticorps qui  le protège des infections.

     Grâce aux contractions, au péristaltisme et aux mouvements de masses les fèces sont propulsées deux à trois fois par jour vers le rectum d'où elles seront évacuées.

 

      Rien que ces deux fonctions démontrent combien notre machinerie énergétique  et interne fonctionne avec brio. Bien que … trop souvent nos petits microbes-amis, (nos bactéries) sont trop épuisés par les toxines et n’arrivent plus à exécuter leur travail de tri, de nettoyage et de rangement comme il se doit.

     Résultats :  ballonnements, gaz, diarrhées, constipations, et j’en passe…

 

 

Pour aller plus loin

    

     C'est  la déglutition qui va déclancher les contractions péristaltiques  qui vont pousser le bol alimentaire dans l'estomac puis dans le duodénum, antichambre  de l'intestin grêle.   Il  possède un système de  défense spécifique  aidé   en cela  par notre flore intestinale.     

     Ce système  va  contenir  les  invasions pathogènes  et va  produire  les  anticorps  adaptés à leurs agresseurs.

    

     Notre système digestif possède une   place privilégiée  sur le podium de notre organisme.  Il possède 100 millions de neurones (comme notre cerveau) qui vont utiliser plus de 20 millions de neurotransmetteurs  (messagers) différents.  Si, si, c’est prouvé.
      L’intestin est même surnommé  notre deuxième cerveau.

      Mais il arrive que ce magnifique système se grippe et cale trop sollicité par notre vie stressante, notre "mal bouffe", notre intoxication générale.

 

     

 Quelles sont les solutions pour remettre notre petite usine en ordre  ?

 

     Déjà prendre en compte les règles d'une hygiène de vie intelligente. Ensuite,  et là, nous arrivons au but de cet article, prendre des probiotiques, accessoirement des prébiotiques et puisque nous y sommes parler de ces mariages appelés des symbiotiques.

 

Les probiotiques

 

     Ce sont tout simplement des micro-organismes vivants (bactéries et levures). Ceux-ci, ajoutés dans des compléments alimentaires doivent  impérativement  parvenir  vivants (lyophilisés) et en nombre considérable dans le colon. C’est la condition sine qua non pour leur efficacité.

      En effet, le passage dans l’estomac où ils sont soumis à une douche terrifiante de suc pancréatique et d’acide gastrique provoque une hécatombe chez eux.

     Alors qu’ils sont les alliés du corps à tout âge.

     Si la population de nos probiotiques diminue avec l'âge, beaucoup de tout- petits souffrant de diarrhées en ont un besoin spécifique et accru, surtout s'ils n'ont pas été protégés assez longtemps par l'allaitement. L’apport de certains probiotiques est  tout à fait indiqué pour cela (Lactobacillus casei surtout).

     Il faut savoir qu’il y a environ 600  espèces différentes de bactéries connues pour
notre espèce humaine et que chacune est adaptée à une fonction spécifique. La
diversité  des espèces  est  particulière à chaque  individu  selon des critères d’alimentation d’âge, de sexe, de corpulence ou de mode de vie.  Ils  sont  adaptés et  uniques à leur hôte..        

     Un peu comme des empreintes digitales.

 

     Outre le fait de moduler et d’entretenir l’activité du système immunitaire intestinal, nos petites  fleurs  amies  permettent  : de nous  fournir  les  nutriments  et  les  vitamines nécessaires, favorisent l’assimilation des minéraux et oligoéléments, nous protègent des agents pathogènesjouent le rôle de soldats  pour brider les poisons bactériens, le mercure et les pesticide,  nous   protègent  des  allergies  et  stimulent  notre  système immunitaire.

      C’est sympa de la part de ces minuscules petites fleurs. En fait, elles sont vitales à notre santé, et ça, c’est clair même si elles vivent dans l'obscurité.

     Savez-vous qu’il y en aurait près d’un kilo dans notre tube digestif. Notre colon, le plus peuplé en abrite des milliards.

 


 

     C’est au cours de leurs    premières  années  de  vie que les enfants constituent leur propre population à partir des bactéries de leur environnement (contact avec le micobiote de la peau des adultes qu’ils côtoient, leur alimentation, etc …). Et déjà à deux ans, chacun de nous a créé sa  propre  flore intestinale.

 

 


 

Leurs fonctions principales

 

     La dégradation des composés alimentaires (fibres …), la production de certaines vitamines (B12, B8, K…),  le développement  du tube digestif et,  cerise  sur  le gâteau,  la défense immunitaire.

     La flore intestinale joue un rôle essentiel pour créer une barrière antimicrobienne  en prévenant l’implantation de bactéries dangereuses.

 

     Hélas, cette « garde » permanente subit parfois des attaques massives et il arrive que débordée elle ne puisse plus assumer cette fonction avec efficacité. 

     Ainsi fort probablement, des maladies inflammatoires dont la maladie de Crohn, le syndrome du côlon irritable, des troubles fonctionnels intestinaux  et même l’obésité seraient dues à  un déséquilibre de notre petit jardin personnel. 
    

     D’où l’importance de lui permettre de se renforcer par la prise de bactéries amies. Un peu comme si on lui envoyait une flopée d’amis venus un peu de partout pour l’aider.

    Une infection,  un  stress  prolongé,  une  maladie  ou  la  prise  d’antibiotique peuvent déséquilibrer la composition de nos bactéries amies. Surtout les antibiotiques puisque comme l’indique leur nom ils sont  « anti-vie »  et  affectent  notre capacité  à  nous défendre des mauvaises bactéries.

     Ils détruisent les bactéries particulières du symptôme pour lequel ils sont prescrits mais  aussi les bonnes. Celles qui font tout leur possible pour nous protéger. De fait, après
la prise d’antibiotique il est important d’aider notre pauvre flore mise à mal à se refaire (seule cela lui prendra deux à trois mois).

 


 

     Les probiotiques vont influencer les cellules intestinale afin qu’elles augmentent la production du revêtement protecteur de l’intestin (le mucus). Ce dernier est LA barrière
qui bloque le passage des mauvaises bactéries en les «engluant » et en les expulsant via les selles.

     En produisant des bactériocines et des propionines,  ils ralentissent  les invasions  bactériennes et virales. De plus, ils élaborent des enzymes et des antioxydants qui aident à détruire certains composés qui causent les cancers (radicaux libres).

     Par ailleurs, en digérant pour nous les fibres alimentaires indigestes, ils permettent la
récupération de leurs nutriments et améliorera le transit intestinal.


 

 

 

Où sont-ils ces  amis invisibles à l’œil nu ? 

   

     Dans les  boissons  à base  de  laits  fermentés  qui connaissent  une  augmentation  de  leur consommation en progression constante. Connus depuis la nuit des temps, ils apportent selon leur origine (lait de brebis, d’ânesse, de chamelles,  de vaches …) une bonne dose de probiotiques.

      On en trouve dans certains yaourts,  jus de fruits (kéfir), divers produits laitiers fermentés.

 

     Pour faire des cures, (ce qu’il est conseillé après la prise d’antibiotique), ou/et afin de  renforcer son système immunitaire prenez des comprimés qui sont le plus indiqués car il contiennent des probiotiques par milliards.

     Certaines firmes constituent des colonies d'après l'âge.

 

 

 

Comment vous appelez-vous ?

 

     Comme il convient pour tous nos  amis, il est plus poli de les connaître et de les appeler par leur nom.

     Je vous rassure, ils se contenteront de  leur nom général : Lactobacillus (« L »)   et Bifidobacterium « B »).  Je  vous  passe  leur  deuxième  nom,  tels  que  :  L. casei,

L. acidophilus , L. gasseri, L. rhamnosus, … ainsi que : B. lactis, B. bifidum, B. longum, B. humanis …  

     Contre le syndrome du côlon irritable dont beaucoup de femmes souffrent : prendre notamment du Lactobacillus acidophilus et du bifidobacterium breve.

 

     Tous ces noms et d’autres se retrouvent sur les notices des compléments alimentaires, qui selon leurs marques vous apporteront ces petits coup de pouces appréciables.

     La prise de probiotiques sous cette forme doit absolument dépasser 10 jours. Le mieux est de faire régulièrement des cures de un à deux mois, idéalement deux à quatre fois par an.

     Notamment aux changements de saisons ou lors de voyages.


 

 

 

 Les prébiotiques

 

     Les bénéfices physiologiques des prébiotiques sont nombreux et complémentaires à ceux des probiotiques. Ils acidifient le contenu du côlon ce qui renforce l’effet de la barrière de la flore normale  et défavorise la croissante de germes indésirables ou pathogènes.

     Ce sont des fibres solubles qui ont la propriété  de  servir  de  nourriture  aux probiotiques. Ce sont les « bombons » de nos petites fleurs toutes  personnelles. (Ma
comparaison vient du fait que les fibres alimentaires végétales sont des sucres).

 

     Une explication très  intéressante  et compréhensible  vue  sur Internet dit que :

     « La cellulose, par exemple,  est une très longue chaîne de glucose. Les molécules de glucoses qu’elle contient sont reliées entre elles de façon à ne pas être digestibles par les enzymes. Elles demeurent donc intactes et traversent le système digestif en améliorant le transit intestinal, la régularité,  etc … »

      Comme ces fibres alimentaires solubles ne sont pas digérées par les enzymes du tube digestif, elles subissent une  fermentation au niveau du côlon.

 

     Certains aliments sont considérés comme « prébiotiques », c’est-à-dire  qu’ils n’apportent pas de nouvelles bactéries mais  stimulent  la c roissance  de celles  présentent  dans l’intestin.       

     C’est le cas du lait (attention tout de même), des artichauts, des poireaux, des haricots,
des oignons, de l’ail, du blé, des bananes, des racines de chicorée (inuline), des topinambours, de l’avoine, de l’orge et de la plupart des légumineuses.

     Généralement, il s’agit d’oligosaccharides ou de polysaccharides à courtes chaînes constitués de deux à vingt unités de sucre. Ils échappent à la digestion dans l’intestin grêle et sont des substrats potentiels pour l’hydrolyse et la fermentation par les bactéries intestinales.

     On les trouve aussi naturellement dans les fruits, les légumes et le miel.

     Ils augmenteraient l’absorption de minéraux (calcium, magnésium …) dans le colon,
auraient des effets  contre  le  cancer du côlon, et  abaisseraient  les  taux de  lipides sanguins.

     La prise de  prébiotiques  a pour effet  d’améliorer  les  habitudes  intestinales  en augmentant la masse bactérienne  fécale ainsi que  sa teneur en eau. Ils peuvent augmenter la fréquence d’expulsion des selles des personnes constipées.

     Néanmoins, il arrive que certains prébiotiques peuvent causer des ballonnements, des borborygmes et des gaz.

    

 

 

Les symbiotiques

 

     L’association entre un probiotique et un prébiotiques s’appelle  un symbiotique.
     De plus en plus de « couple » sont actuellement expérimentés et on peut déjà trouver sur le marché des combinaisons intéressantes.

     De toute façon, lors de la prise de probiotiques, il est toujours intéressant de prendre en même temps des prébiotiques. Ce qui renforcera efficacement l’action des premiers pour le plus grand bien de notre deuxième cerveau et donc de notre sentiment de bien-être.

 

 

Que faire encore pour améliorer notre confort  intestinal ?

 


 

     Chasser les aliments qui sont les ennemis de la digestion comme par exemple : les aliments gras  (charcuterie,  fromages,  pâtisseries,  plats en sauce,  trop d’épices  ou de vinaigre),  les aliments qui fermentent (choux, oignons, artichauts, haricots blancs en trop grande quantité), les féculents et les farineux (pommes de terre, riz, pâtes), éviter l’alcool et les chewing-gums.

     Veiller à manger au moins 30 g de fibres par jour : fruits et légumes, crus ou cuits si vos intestins sont fragiles et de préférence avec leur peau. Le roi des fruits sec : le pruneau est à
conseiller sans réserve si vos intestins sont paresseux. Attention tout de même trop de fibre risque d’irriter le système digestif. 

      « L'excès nuit en tout ».

     Prenez des céréales au son et des légumineuses comme des pois et des lentilles, et consommer plutôt les fruits entiers que leur jus.

     Et buvez deux à trois fois par jours des tisanes à base de fenouil, d’anis, de menthe, de réglisse, de pissenlit, bardane, badiane, mélisse, cassis …

     En cas de gaz tenaces,  pensez au charbon biologique qui aide à réduire naturellement l’air en excès. Quant à l’argile, il calme l’acidité gastrique.

     Ce qui est le cas aussi de certaines eaux minérales riches en bicarbonates (Vichy Célestins ou St-Yorre).

     Notre confort digestif nécessite une bonne hygiène de vie. Puis-je vous en rappeler les 
dix   commandements ?

 

     -  Boire au moins 1,5 litre d’eau par jour par petites gorgées ;

     -  Manger ses deux ou trois repas à heures régulières ;

     -  Le faire dans le calme et assis ;

     -  Prendre le temps de bien mâcher avant d’avaler ;          
     -  Surtout ne pas « grignoter » ;        
     -  Eviter de porter des vêtements trop serrés qui compriment le ventre ;

     -  Effectuer une activité physique régulière ;            
     -  Sortir régulièrement prendre de l’air ;        
     -  Gérer son stress ;

     -  Veiller à dormir suffisamment (le corps profite du sommeil pour effectuer sa digestion)

   

 

 Conclusion

 

     Notre corps n’a que la nourriture pour apport énergétique, sachons comprendre ses petits cris d’alarmes et corriger le plus vite possible ce qui ne lui convient pas.    

 

     Et c’est ici que s’achève une des voies du bien-être pour laquelle  j’espère vous avoir
apporté un petit plus.


 

 

      En vous souhaitant le meilleur dans toutes les voies que vous suivrez,  je vous laisse en attendant le prochain article.

     N’oubliez pas que grâce au Forum de ce blog vous pourrez poser toutes les questions que vous voulez et partager vos avis..


 

 

     Plénitudement et amicalement vôtre.

     Yovany

    



08/03/2013
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